Andre 3000 flute
Bien dans sa peau

Andre 3000, ses flûtes et ses musiciens étonnent au FJM

Quand j’ai entendu dire l’an dernier qu’André 3000 avait troqué ses rimes innovatrices par des rythmes de flûte, il fallait absolument que je découvre ça! J’adore Outkast, ce groupe de Dirty South rap, que je suis depuis (presque) ses débuts. André 3000 est un des artistes qui me fascine le plus. Et après l’avoir vu à l’oeuvre sur la scène de la salle Wilfred Pelletier, ma fascination s’est décuplée.

C’est dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal que le concert a eu lieu. Cette année, une magnifique programmation, avec des artistes talentueux à découvrir. Le spectacle d’André 3000 en fait partie. Les critiques sont mitigées, parfois peu flatteuses, et c’est probablement pour ça que je ne suis pas critique. Pour moi, le concert a été une merveilleuse découverte, un moment presque sacré. Parfois, je me fermais les yeux pour que la musique pénètre en moi. Les mélodies étaient diverses, profondes et parfois expérimentales.

La scène est illuminée, tantôt beaucoup, tantôt l’ambiance est feutrée. C’est un voyage en lumière, avec des projections et des faisceaux éthérés.

André 3000 sur scène à New York
Crédit photo : New York Times

En s’adressant au public, André 3000 se présente et présente les membres du groupe, Carlos Nino, Nate Mercereau et Surya Botofasina . Histoire cocasse, il rencontre Nino dans une épicerie de Venice Beach à Los Angeles. Nino le voit dans la file pour passer à la caisse et l’aborde :  » J’ai entendu dire que tu faisais de la flûte à Los Angeles, et j’étais sûr qu’on allait se rencontrer! « . La vie fait bien les choses.

Le concert a été une expérience, la musique éclectique naît dans un grand bang, et laisse place à l’improvisation contrôlée des musiciens. La musique est entraînante, des bruits et des sons hirsutes accompagnent la flûte, les percussions, la guitare et le clavier. Les bruits d’oiseaux et des percussions nous laissent parfois croire qu’on se retrouve dans la jungle.

J’ai apprécié les changements de tempo, et le fait qu’André 3000 alterne de flûtes, qui ont toutes des sons différents. J’ai compris qu’il faisait de la musique pour explorer, exprimer des émotions et étirer les limites. La mission est accomplie, et je retournerai avec plaisir voir le prochain spectacle d’André 3000, que ça soit de la flûte, du rap ou du western hippopotame.

Photo de une : NPR

Pour la programmation du Festival de Jazz de Montréal : montrealjazzfest.com/fr

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