Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales

Bien qu’il soit en vente depuis le mois de janvier 2024, le livre Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales est un roman parfait pour les lectures d’été. L’ouvrage de Marcelle Beaudin est à la fois léger, empreint d’humanité et divertissant. Sans exagérer, je l’ai terminé en deux séances de lecture. J’ai eu un réel plaisir à tourner les pages de ce livre rempli d’anecdotes rocambolesques.

Dans Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales, on fait la connaissance de Florence Rioux. L’aventure débute en 1958 et l’on apprend à connaître la fille, la jeune femme puis l’épouse et la mère. On imagine la trame sonore des Beatles, groupe préféré de Florence, alors qu’on traverse les époques avec elle. Enfin, après 38 ans de vie commune, son conjoint la quitte… pour une chanteuse country!

« Je te quitte. »

Ce sont les mots qu’on ne veut pas entendre. Florence les recevra en pleine figure, sans s’y attendre. À 64 ans, elle perd ses repères et est transportée par un raz-de-marée d’émotions, de questions sans réponses et de regrets. L’héroïne de Marcelle Beaudin est attachante, on ne peut que ressentir de l’empathie pour cette femme qui doit se reconstruire.

En plus de Florence, on fera la rencontre de personnages tout aussi originaux et attirants. Il y a Jocelyne, son amie de toujours, avec qui la relation n’est pas toujours facile. Ses enfants, Emma et Mathis, les êtres qu’elle aime le plus au monde. Ses nouvelles amies du club d’écriture (que j’aimerais d’ailleurs rejoindre si c’est possible!) qui sont présentes pour encourager et supporter Florence.

Rencontrera-t-elle un homme qui la fera chavirer encore? Le grand amour? Un homme pour lui tenir compagnie? Comment reconstruira-t-elle sa vie? C’est ce que vous découvrirez dans ce roman exquis, qui divertit tout en nous proposant une réflexion sur la vie à deux, et la vie telle que l’on veut la vivre.

Le fait que Florence soit une femme dans la soixantaine m’a particulièrement plu. Je trouve que nous avons besoin de plus d’héroïnes argentées! C’est rafraîchissant d’aller à la rencontre de la diversité, les personnes plus âgées ayant des vies remplies et aussi intéressantes (sinon plus!) que les jeunes! Bravo!

« Un après-midi, je vais ramasser du cormier en arrière de l’église, avec Jocelyne. On remplit deux gros sacs d’épicerie Steinberg. On rapporte notre butin chez elle. Sa mère fait une sieste, elle a une migraine. On descend notre récolte dans sa cave sans faire de bruit et on vide tout ça dans la laveuse à tordeur. Puis on prend un paquet de sucre granulé dans la dépense, on le verse au complet dans la laveuse et on l’emplit d’eau avant de refermer le couvercle. On est certaines que ça se transformera en Kool-Aid aux fraises. On va jouer dehors, le temps que ça repose, et on l’oublie. »
Extrait de
Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales
Marcelle Beaudin
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Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales

250 pages
Éditions Saint-Jean

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