Sages et rebelles documentaire
Mieux-Être

Sages et rebelles, une incursion dans le monde des naissances

Depuis quelques semaines, le sujet des violences médicales dirigées vers le système reproducteur féminin m’interpelle beaucoup. C’est dans cette période de recherche que j’ai visionné Sages et rebelles, un documentaire qui présente l’apport trop peu connu des sages-femmes au Québec.

Sages et rebelles, c’est une véritable incursion dans le monde des naissances, autrement que par les passages dits « normaux ». Une femme enceinte au Québec se fera diriger vers un médecin, un hôpital, une salle d’accouchement. L’idée que l’on peut se faire encore en 2023 des sages-femmes dans notre société est limite floue, parfois même caricaturale. Toutefois, c’est un métier noble, où les femmes le pratiquant sont de véritables pionnières dans nos communautés, en plus d’être des professionnelles de la santé.

Plus qu’un seul modèle

La réalisatrice, Claudie Simard, a eu deux enfants. Tous deux sont nés dans le système hospitalier, comme la plupart d’entre nous. À l’époque (pas si lointaine que ça), il n’y avait pas de sage-femme dans sa région. Elle ne saura jamais si ses accouchements auraient été plus positifs si elle avait fait appel à une sage-femme, mais elle soulève une question pertinente et foisonnante de sens : pourquoi n’a-t-elle pas eu le droit de choisir?

Son documentaire, Sages et rebelles, ne répondra pas totalement à cette question. Encore aujourd’hui, faute de ressources, de personnel ou de visibilité, les sages-femmes ne sont pas encore sur la liste des sujets à considérer lors d’une grossesse.

À cause des gouvernements – souvent composés de messieurs -, des médecins et des associations médicales, les femmes en 2023 n’ont pas encore le droit de choisir comment elles veulent donner naissance à leurs enfants.

Extrait du documentaire Sages et rebelles
Crédit photo : Tapis Rouge/Geoffroy Beauchemin, image du documentaire Sages et rebelles

Effectivement, au Québec, seulement 4 % des naissances se sont déroulées avec des sages-femmes, contre 25 % en Colombie-Britannique. 

Les femmes ne sont pas libres d’accoucher comme elles veulent

Le documentaire ne présente pas la situation d’un pays du tiers-monde, ni même un pays où les femmes n’ont pas de droits. On nous présente ce qui se passe au Québec. Toutefois, aussi choquant que cela puisse paraître, la narration n’est pas combative ni accusatrice. Elle laisse place à la douceur et à l’ouverture, à l’image des sages-femmes.

S’il y a un message que l’on peut retenir de Sages et rebelles, en tant que société, c’est qu’avec de la bienveillance et du travail passionné et acharné, des miracles peuvent se produire.

Je vous invite à visionner ce chef-d’œuvre, qui ne vous laissera pas de glace. On découvre le quotidien de ces femmes qui donnent la vie, transforment la société et se battent avec amour pour se faire reconnaître.

Pour visionner le documentaire Sages et rebelles :


https://ici.tou.tv/sages-et-rebelles

Vous pourriez également aimer : Isabelle Huot aide les femmes à mieux vivre la ménopause

Répondre

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *