Partir de nulle part, le livre parfait pour l’été
Partir de nulle part, c’est le premier roman d’Amélie Riopel, une auteure sensible et candide. Dans la catégorie chick lit, il ne se fait pas mieux. D’abord, il est facile à lire (dans le genre « je n’arrive pas à laisser ce livre de côté, pourquoi faut-il que je me lève de bonne heure pour travailler demain? »). Comme Amélie est directrice dans mon équipe au travail, j’ai dû faire des compromis : prendre plus de temps pour le lire pour m’assurer de ne pas me faire chicaner au bureau.
Blague à part, Partir de nulle part a été une belle bouffée d’air frais dans ma vie. Parfait pour les vacances d’été. Amélie a une plume gracieuse et naturelle.
Partir de nulle part, c’est l’histoire de la jeune étudiante à l’UQAM, Alice, qui vit intensément sa première vraie peine d’amour. Elle est la narratrice du récit, et nous accueille lors d’un chaud soir d’automne de fête. On se rend vite compte que sa vie n’est pas un long fleuve tranquille, plutôt une aventure dans des rapides!
Alice, accompagnée de sa sage coloc et amie Steph, se posera des milliers de questions, qui semblent parfois vouloir demeurer sans réponse. C’est sa rupture avec Charles qui est l’élément déclencheur de cette tornade émotionnelle, et qui fera une réapparition dans la vie d’Alice. Finiront-ils ensemble? Est-ce l’homme parfait pour Alice? Est-ce que l’amitié entre Alice et Steph survivra tous ces tourments?
Partir de nulle part a été pour moi comme un voyage dans le passé, celui d’universitaire mélangée et toujours prête pour le party. J’ai également vécu ma pire peine d’amour, me suis posé des questions sur mes études et mes motivations… J’ai donc été enchantée de revivre tout ça (et dire que c’est derrière moi!). L’amour, les questions sur l’avenir, l’identité, les amitiés… Ce que l’on vit en tant que jeune adulte est assez tumultueux, et Amélie met cela en scène avec une délicate agilité.
C’est ce que j’ai apprécié de ce livre : on s’identifie facilement aux personnages, aux situations et aux endroits. Les personnages sont bien construits, sont entiers et on s’y attache sans s’en rendre compte. L’humour s’amalgame bien avec la trame dramatique, si bien que parfois, on s’amuse presque des malheurs d’Alice. D’autres fois, on a envie de la prendre par les épaules, et tenter de la raisonner. C’est un livre qui en plus de remuer les émotions, porte à réfléchir.
Le langage utilisé par Amélie Riopel est également accessible, sans devenir cliché. On sent qu’on est dans la tête d’Alice, et c’est rédigé comme les pensées viennent. J’ai raffolé de cet aspect : on ne tombe pas dans la caricature, les préjugés voilés d’auteur ou dans une simplicité forcée. Amélie a un talent pour l’écriture et pour raconter une histoire.
D’ailleurs, je crois que j’en aurais pris plus, de cette histoire. Peut-être y aura-t-il une suite?
Bref, c’est le livre que vous voulez lire cet été.
Partir de nulle part est paru aux Éditeurs Réunis.
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