La bohème, opéra de Montréal
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La Bohème : quand la musique touche l’âme

La Bohème de Puccini, opéra classique par excellence, est présenté à l’Opéra de Montréal pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. Avec une distribution de choix et une mise en scène splendide, il n’est pas surprenant que les billets se soient presque tous envolés.

Lauren Margison, une soprano à la chevelure flamboyante, incarne Mimi avec une fougue teintée de délicatesse, insufflant une grande bouffée d’air frais sur la scène du Théâtre Maisonneuve. Pour ceux et celles (comme moi !) qui ne la connaissaient pas, c’est un véritable coup de foudre.

Il ne faut toutefois pas oublier de mentionner les artistes de haut calibre qui foulent la scène : Rodolfo : Frédéric Antoun campe Rodolfo, John Brancy est Marcello, Mikelis Rogers est Schaunard et Jean-Philippe Mc Clish, Colline. Ces quatre artistes vivent à Paris, sont sans le sou et partagent un appartement congelé. Andrea Nuñez est Musetta, une femme plus grande que nature, aussi flamboyante que vulnérable.

Je ne suis qu’une néophyte dans l’univers de l’opéra, mais je parle avec mon cœur lorsque je dis que c’est, de loin, ma représentation préférée depuis que je m’y intéresse. La scénographie est magnifique — non seulement dans son esthétisme, mais surtout dans sa capacité à recréer une atmosphère poignante, fidèle à l’esprit de l’œuvre.

Visuellement, c’est une réussite. Les costumes, les décors, les éclairages… tout concourt à nous plonger dans le Paris bohème du XIXe siècle, avec un souci du détail remarquable.

L’Orchestre Métropolitain, la musique comme baume au coeur

Un opéra, c’est bien sûr une expérience musicale avant tout, et je me dois de souligner l’apport inestimable de l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Les musiciens, dirigés avec brio par Simon Rivard, accompagnent parfaitement ce que l’on voit sur scène. Si nos yeux et nos oreilles sont comblés, notre cœur, lui aussi, vit une expérience intense.

La Bohème Simon Rivard
Simon Rivard, chef d’orchestre montréalais – photo : Opéra de Montréal

L’émotion passe par chaque note, chaque regard, chaque silence. Le drame qui se déroule devant nous touche droit au cœur. C’est les larmes aux yeux que je me suis levée spontanément à la fin du spectacle pour applaudir tous ces talents réunis.

Je me rends compte à quel point la musique est un puissant allié pour notre santé mentale. Elle nous transporte, nous insuffle espoir, amour ou apaisement, même lorsque les émotions sont en bataille. Je repense à ma soirée à l’opéra, et un sourire me revient naturellement — chose un peu plus rare pour moi ces temps-ci. Petite déprime, disons. Mais cette expérience m’a rappelé que le monde regorge de beauté. Et qu’il mérite d’être vécu, ne serait-ce que pour pouvoir retourner à l’opéra, et se laisser à nouveau émouvoir par l’art, la musique, et l’humanité.

La Bohème – l’hymne à l’instant présent

« Hymne à l’instant présent, La Bohème raconte l’histoire de jeunes artistes qui, envers et contre tout, affrontent les épreuves de la vie et se donnent corps et âme pour faire leur place dans le monde. », avance Patrick Corrigan, directeur général de l’Opéra deMontréal.

« Cet opéra est le reflet des élans, des doutes et des défis qui jalonnent encore aujourd’hui le chemin des artistes. », poursuit-il. Dans une mise en scène du québécois François Racine, cette production nous fera réfléchir à la fragilité de l’amour et de la vie.

La Bohème, Opéra de Montréal

13 et 15 mai 2025 à 19h30
Dimanche 18 mai 2025 à 14h

Nouvelle supplémentaire le 20 mai à 19h30

Pour plus de renseignements sur l’opéra de Montréal : opérademontreal.com

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